"Ça commence aux Etats-Unis : avec 'Three Rivers', la greffe ne prend pas"

"Après le soapesque Mercy et l’explosif Trauma, la liste des séries médicales de cette rentrée américaine 2009-2010 s’allonge d’un nouveau projet, Three Rivers. Son (unique) originalité ? S’attacher au quotidien de chirurgiens chargés d’assurer les transplantations d’organes au sein d’un hôpital de Pittsburgh. On suit donc à la trace le Dr. Andy Yablonski (Alex O’Loughlin) et ses collègues, de salles de consultation en blocs opératoires, entre les habituels 'tout va bien se passer' au mille fois entendus 'il fibrille', la course contre la montre du don d’organe en plus.

Avec un sujet aussi trépidant (l'aura, l'aura pas, son nouveau cœur ?), Three Rivers devait au moins soigner son rythme. C’est à peu près chose faite dans ce premier épisode, où il est question de la transplantation cardiaque d’une femme enceinte (ça serait trop facile d’avoir juste besoin d’un cœur) et... d’un gamin qui mange des objets en métal (on cherche encore le rapport avec le thème de la série). Pour le reste, c'est 'circulez y’a rien à voir'. Ou plutôt si, une bande de chirurgiens beaux comme des camions, dans laquelle a échoué l’excellente Katherine Moenning (Shane dans The L Word).

Les choses s’aggravent encore quand on considère la médecine elle-même dans cette trop lisse production, où l’hôpital ressemble plus à un hôtel quatre étoiles bardé de technologies qu’à un centre médical crédible (pour ça, revoyez le Cook County d’Urgences et son chaos à tous les étages). Lourdement marketée comme un hymne au don d’organe ('Et si un étranger était votre seule chance de survie ?', martèlent tout en finesse les pubs pour la série), Three Rivers fera peut-être du bien aux malades en attente d’une greffe. Si elle veut devenir une bonne série, il faudra en revanche qu’elle change une bonne moitié de ses organes..."

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